C’est avec douceur, en suivant le Mékong que nous arrivons le vendredi 18 avril à Phnom Penh.
Environ 1h après de départ de Chau Doc au Vietnam, le bateau marque une première pause au bureau des visas (sorte de maison flottante) où les « passeurs » comme nous les appelons nous obtiennent les visas. Deuxième stop une centaine de mètres plus loin à la véritable « Border » : nous sommes une trentaine dans le bateau à relier les deux pays par le fleuve. Le poste frontière est sur pilotis. Les agents cambodgiens y vivent avec leurs enfants. Camille échange son pop-corn contre un tour en vélo à pédales. L’atmosphère est tranquille mais la chaleur suffocante.


L’arrivée au Cambodge marque non seulement un changement de pays mais aussi de langue, de monnaie, de religion et d’habitudes culinaires. Autant de « détails » qui avec les enfants peuvent être des petits défis.
Commençons par la langue. Les Cambodgiens parlent à 90% le Khmer. Leur écriture, magnifique est quelque peu obscure. Nous apprenons le mot magique /ankoun/ – « merci », que Camille maîtrise en quelques heures et qui nous vaut l’admiration de bien des chauffeurs de Tuk Tuk.

Les Cambodgiens payent en Riels et en dollars. Mais ils n’acceptent que les billets non cornés, non déchirés, suffisamment récents ect. Bref un vrai casse tête et la moitié de nos vieux dollars usés jusqu’a la moelle resteront sans doute tout le voyage au fond du sac !
Enfin la religion. Là où le Viêtnam regroupait des centaines de courants religieux, le Cambodge est un pays majoritairement bouddhiste. Chaque quartier de la ville de Phnom Penh est organisé autour d un « wat » ( temple) qui fédère les habitants du quartier

Bref historique du Cambodge
Le Cambodge fait partie de l’ancienne Indochine. Le pays reste sous protectorat français de 1863 à 1949.En 1949, les français laissent place à un roi, Norodom Shihanouk, qui tentent de ménager les influences extérieures (françaises, américaines) et les partis cambodgiens notamment communistes. Bref une ligne politique fragile qui profite a au général Lon Nol, qui prend le pouvoir sous protection américaine en 1972. A cette époque on compte environ 500 000 cambodgiens tués par les frappes américaines, également en pleine guerre du Vietnam.
Le 17 avril 1975 soit 17 jours avant la fin de la guerre du Vietnam, les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh et prennent le pouvoir. Les cambodgiens pensent être libérés. Le 17 avril 1975 toujours, 3h après être entrés dans la capitale, le gouvernement Khmers rouges – L Angkar – vide la capitale. Sous couvert de « protéger les populations contre les attaques américaines » ils vident toutes les villes du Cambodge, obligeant enfants, personnes âgées ou malades a s exiler vers les campagnes. C est le début du genocide qui durera 4 ans. Les « opposants » et leur famille seront systématiquement exécutés, les familles seront placées au sein de villages ou nombre de personne mourront de famine et de travail forcé.La philosophie de l Angkar est de purifier le Cambodge de la décadence occidentale et de reconstruire intégralement le pays. Ils détruisent les temples, les institutions, les universités, les droits de propriétés ect.
Le régime des Khmers rouges prend fin en 1979 a l’arrivée de l armée Vietnamienne. Un quart des cambodgiens seront tués pendant cette période.
Aujourd’hui, le Cambodge est gouverné par une monarchie constitutionnelle. Le premier ministre est élu depuis Ans et a passé le ministère à son fils. Les opposants sont emprisonnés.
La chine est l investisseur étranger majoritaire (50%) ce qui fait augmenter le niveau de vie et creuse la pauvreté des cambodgiens.
Conseil lecture sur le génocide Cambodgien : D abord ils ont tué mon père de Loung Ung. C est dur mais ç’est bien !
PHNOM PENH
Notre première impression est celle d’une ville aérée, à la circulation relativement maîtrisée. Il y a des trottoirs à peu près praticables. Les enseignent semblent plus occidentales. Notre Homestay est une résidence d’artistes où les jeunes étudiants viennent travailler en sortant de l’université, IPad à la main, au son de la pop américaine. Nous dormons dans un duplex avec baignoire sur le balcon (original!). Nous nous sentons tout de suite bien dans cette ville. Nous sommes également frappés par le le coût de la vie qui est bien plus cher qu’au Vietnam. Là où un jus coûtait 3cts nous le payons aujourd’hui 3$
Phnom Penh est une ville en reconstruction. Quelques sites historiques ont été préservés mais la majorité ont été détruits durant la période de l’Angkar. Nous pouvons néanmoins visiter le Palais Royal et la pagode d’argent ainsi que quelques temples au cœur de la ville



A tour de rôle nous visitons le musée du génocide TUOL SLENG dans le bâtiment S21 centre de détention de milliers de personnes suspectées d être opposants à l’Angkar


Nous passons une matinée au marché russe. Nos enfants ont le cœur bien accroché. Ils se baladent avec curiosité au milieu des découpes de viandes, de poissons et de carcasses en tout genre ! Il y a aussi d’immenses étals de fruits et de légumes, des coins pâtisserie, des pièces automobiles, des stands de bricolage, des stands de manucures…un joyeux bazar qui nous fascine!


Nous avons également eu la chance grâce à Ombeline de la Villegeorges de visiter l’association Pour Un sourire d Enfant (PSE) qui est une association française, et la deuxième plus grosse association du Cambodge
POUR UN SOURIRE D’ENFANT
PSE est une association française fondée par Christian et Marie-France des Pallières il y a 25 ans.
L’association aide les enfants en grande précarité en leur offrant ce dont ils ont besoin : de la nourriture, de l éducation, des soins et une formation professionnalisante. PSE aise aujourd’hui plus de 6500 enfants par an.
Si la belle histoire de l’association vous intéresse vous pouvez regarder le documentaire « Les pépites »

https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=246461.html
Ou visiter le site de l’association : https://www.pse.ong
Enfin, nous célébrons la messe de Pâques à l Église Saint Joseph de Phnom Penh. Une messe en français y est célébrée au sein de la communauté francophone.
POUR VOIR LES PHOTOS DE PHNOM PENH C’EST PAR ICI :
Coucou les baroudeurs !
Les cloches de Pâques sont passées en quel format ? 🙂
Ici tout va bien. Je me régale en lisant chaque semaine tes récits. Les enfants vont développer une grande adaptabilité. Victor tient le choc ? Camille tjs tout sourire, un vrai charmeur celui là ! Plein de bisous ! Vs me manquez !
je confirme : vous nous manquez même si je suis si heureuse pour vous deux et pour les enfants….
j’ avais appris le terrible génocide au Cambodge . On se demande toujours comment une telle folie est possible , n’ est ce pas ?
Bravo aux garçons pour leur endurance et leur don des langues
( pour l’ endurance : bravosssss aux parents aussi j’ imagine !!
tellement bien de pouvoir vous suivre comme ca! je vous fais de gros bisous!!!