Le delta du Mekong

Le delta du Mékong est situé au sud du Vietnam. C’est un labyrinthe de rivières, d’îles, à la faune et à la flore luxuriantes. La région est connue pour sa sa biodiversité, sa pêche, ses vergers. Région essentiellement agricole, le mode de vie y est encore très traditionnel.

Notre premier arrêt pour 5 nuits se trouve sur l’île de An Bihn, île qui se situe au milieu des très nombreux bras du delta. Pour y arriver nous prenons un bus couchette : tout le monde enlève ses chaussures pour entrer dans le bus et s’allonge. Très pratique avec les enfants !! Le trajet est est une petite aventure en soi quand le bus ne nous dépose pas du tout à l’endroit attendu. Nous sommes devant une station service à l’extérieur de la ville. Après plusieurs utilisations de google traduction nous parvenons à nous faire emmener à l’embarcadère pour l’île. La barrière de la langue semble encore plus importante dans cette partie du Vietnam, très peu de gens parlent anglais… Une fois à l’embarcadère nous prenons une barque à moteur qui nous accoste à notre « homestay ». Ouf!

Nous découvrons alors notre logement pour les 4 prochains jours: des bungalow en bois bordés d’ une terrasse sur pilotis. En face de nous, des bassins de pisciculture, les nénuphars à la dérivent sur le Mékong. L »endroit est vraiment beau et envoutant. Et moins poétique mais très efficace: il y a une piscine !

L’île de An Binh

Sur l’île, pas de voiture ni de bus, que des scooters ou des vélos. Le propriétaire de l’hôtel nous dit ne pas avoir de sièges pour les enfants. Petit instant de panique, qu’allons nous faire si nous ne pouvons pas nous déplacer sur l »île ? Finalement il propose de nous en acheter et que nous partagions les frais (10 euros) et dès le lendemain il arrive tout souriant, les vélos à la main équipés de siège bébé ! Et c’est parti ! Nous découvrons l’île au gré de nos balades.

Cette région nous surprend par sa topographie: il y a des centaines de cours d’eau et de rivières qui s’entrecroisent. Les gens se déplacent en bateau, les rues semblent avoir été été remplacées pas les rivières.Nous croisons tous types de bateaux: des petits à moteur ou à rames, des péniches de transport, des bateaux ateliers, des bateaux de pêche… Lors de nos balades en vélo nous suivons des chemins très étroits entre jungle et Mékong où une perte d’équilibre ne serait pas la bienvenue. Cette eau omniprésente et la chaleur font que la végétation est très haute, très dense et même parfois étouffante. Quand les chemins se resserrent, nous devons baisser la tête ou contourner les arbres. On peut avoir l’impression qu’on ne ressortira jamais de cet « enfer vert ». Quand par moment la route s’élargit c’est un plaisir de découvrir les arbres fruitiers connus et inconnus qui la bordent : bananiers, jacquiers, manguiers, cocotiers, raboutants, pommes d’eau, longan…Camille améliore sa connaissance des fruits et nous aussi !

Nous partons à la pêche durant une matinée. Pas de poissons au bout de la canne alors que nous en voyons vraiment partout, nous sommes entourés de bateau de pêche. Nous supposons donc que nous sommes de très mauvais pêcheurs. Finalement, pris de pitié, le guide nous emmène pêcher dans un bassin de pisciculture (environ 400 poissons par M2). Nous voyons les poissons qui frétillent devant nous ! Et l’honneur est sauf, un poisson pour chacun. Camille et Victor trouvent l’activité très amusante, même si « c’est un peu de la triche ».

Nous repartons de cette île avec beaucoup de souvenirs et une vraie sensation de dépaysement. Tout le monde a beaucoup apprécié. Nous reprenions un bus direction Chau Doc, à la frontière cambodgienne.

Derniers jours au Viêt Nam : CHAU DOC

L’arrivée dans la ville est un peu brutale. Fini le jardin d’Eden et les arbres fruitiers bucoliques : la ville est peu touristique, dans son « jus », assez pauvre et sale et évidemment personne ne parle anglais, pas même le réceptionniste de l’hôtel. En guise de restaurants nous ne voyons que des boui-bouis de rue qui servent des plats à base de fruits de mer. Bref il nous faudra un peu de temps (et l’aide Trip advisor) pour trouver nos marques. C’est la première fois depuis notre arrivée au Viet-nam que nous croisons des Tuktuk Vélos. Les gens nous regardent avec amusement et semblent se demander comment nous avons atterri là. Les enfants ont du succès et veulent être photographiés.

L’après midi de notre arrivée nous trouvons un bateau pour visiter le village flottant de Chau Doc. Il s’agit de centaines de maisons posées sur des rondins et dont la plupart sont dédiées à la pisciculture. Le nombre de maisons et leurs façades colorés rendent le tout très esthétique. Notre « guide » nous arrête près d’une grande passerelle en bois et nous arrivons dans un village Cham, minorité ethnique musulmane. Nous sommes surpris de voir au milieu de nulle part, une mosquée et quelques vietnamiennes voilées avec le Non la traditionnel sur la tête!

Les jours suivants nous parcourons la forêt de Tra Su en bateau. Nous apercevons des centaines d’oiseaux, retrouvons cette végétation très dense. Les bateaux naviguent au millieu de nénuphars en fleurs, magnifiques ! Et nous gravissons le Mont Sam pour visiter des temples. Camille grimpe vraiment bien, sous la chaleur en plus ! Nous sommes très fiers !