Vientiane et le sanctuaire d’éléphants
Vientiane et le sanctuaire d’éléphants

Vientiane et le sanctuaire d’éléphants

Nous faisons néanmoins les activités suivantes:

  • Visite du Stupa Pha Tat Luang. Une construction en forme de chapiteau doré qui renfermerait un cheveu de Bouddha.
  • Diner au night food maket pour gouter les spécialités locales.
  • Visite du musé national. Sans grand intérêt car une partie des salles étaient en travaux.
  • Une après midi au bowling pour éviter la pluie.

QUELQUES MOTS SUR LE LAOS

Depuis la fin du 18ème siècle le Laos est dominé par le Siam (la Thaïlande) voisin. En 1899, à la fin de ce qu’on appellera la guerre « Franco-siamoise » le Laos est cédé à la France pour qu’il intègre l’Indochine. Le Mékong devient ainsi la frontière naturelle entre l’Indochine et le Royaume du Siam.

Bien qu’intégré à l’Indochine française, le Laos est le parent pauvre de la colonisation. A l’apogée de l’époque coloniale, seulement quelques centaines de français sont en poste au Laos. Le pays n’attire guère, les français y investissent peu de moyens.

Durant la seconde guerre mondiale, l’influence croissante des japonais et de la Thaïlande vient contrebalancer le pouvoir française en place. Bien qu’en 1945 le Laos retrouve une certaine autonomie il faudra attendre 1953 et la guerre d’Indochine pour que le pays soit totalement indépendant. À ce moment là le pays est divisé entré le nord pro communiste, allié du Nord Vietnam et le sud anticommuniste allié des américains. Cette opposition se transforme en guerre civile. Bien que les américains n’interviennent pas directement au Laos comme ils l’ont fait au Vietnam, ils bombardent largement le pays (en 1972 on compte une bombe américaine larguée toutes les 8 minutes) et la CIA arme et entraîne des tribus du sud (les Hmong notamment). Les munitions non exposées américaines blessent encore des laotiens aujourd’hui et, comme au Cambodge, des ONG tentent de déminer le pays petit à petit.


Après le départ des américains du Vietnam, en 1975, les communistes sont vainqueurs au Vietnam, au Cambodge et au Laos. La République démocratique populaire lao est créée. Comme au Vietnam, une grande parti de la population laotienne fuit le pays pour éviter les représailles du nouveau gouvernement.

Aujourd’hui encore c’est le parti unique de la révolution populaire lao qui est au pouvoir. Le Laos fait partie des 5 derniers pays communistes avec la Chine, la Corée du Nord, Cuba et le Vietnam.Le Laos est un peuple multi ethnique, qui fait face aux défis de la mondialisation. Le gouvernement tente une union nationale mais les usages sont résistants, surtout dans les montagnes.

Au court de notre voyage nous découvrons le « Laos style ». Le Laos est un pays tranquille, où le temps s’étire, les horaires sont approximatifs, les temps de trajets longs. La formule typiquement laotienne est « Bo pen yang » (pas de souci) est la formule d’usage largement reprise et utilisée même par les touristes.

Le sanctuaire d’éléphants

Après Vientiane nous nous rendons dans un village reculé dédié à la protection des éléphants. Nous allons y passé 4 jours. Ici pas d’électricité, pas de climatisation, pas de de wifi, toutes les constructions sont en bambou et l’eau vient d’une source dans la montagne. C’est un peu comme un camp scout sauf que là nous sommes avec des enfants.

Nous sommes très chaleureusement accueillis par la famille Lao et par les Mahuts (propriétaires d’éléphants). Nous faisons la rencontre de « Son » et de son petit chaton. Cette mamie laotienne nous accueille souvent chez elle avec son refrain « baby baby baby « . Très très tactile avec les enfants, il faudra quelques jours à Victor pour se laisser attendrir.

Les matins nous allons voir les éléphants à pieds. C’est Camille qui aperçoit le premier! Nous sommes impressionnés par la taille de ces animaux, hauts de 2m50 et pesant 4 tonnes. Nous sursautons au premier barrissement. C’est fort!

Pendant que nous suivons un petit troupeau le guide nous brief. Un éléphant vit à peu près aussi longtemps qu’un être humain. Les mâles, qui sont les seuls à avoir des défenses, restent avec le troupeau jusqu’à l’âge de 12 ans puis s’en vont vivre seul. L’éléphant sauvage d’Asie peut peser jusqu’à 6 tonnes. Ils mangent 22h par jour – 250 kilos de feuilles et dorment 2h. En Thaïlande et au Laos ils sont encore utilisés pour des travaux de force comme le transport de troncs d’arbres sur les routes non carrossables en camion. Les éléphants que nous voyons ont été retirés de leurs exploitation pour vivre à nouveau en liberté. Ils sont encore attachés à un « propriétaire » qui a un lien fort avec eux. Nous sommes stupéfaits par leur docilité et leur obéissance à leur maitre.

Les après-midi sont consacrées à des activités « traditionnelles »:

  • Cours de cuisine où nous participons à l’élaboration d’une soupe de bambou (pas top) et d’un riz gluant cuit dans un bambou (mieux).
  • Distillation de riz pour en faire un alcool fort. Nous nous apercevons qu’après le diner les laotiens aiment bien le produit!!
  • Atelier tissage pour passer d’une fleur de coton à un fil puis à un tissu.
  • Participation à une cérémonie « baci » où les Lao nous offrent des bracelets en coton pour renouveler nos énergies : chaque membre du village noue un bracelet autour de notre poignet en récitant des bénédictions. Puis il nous offre à manger : un oeuf et une boule de riz gluant et enfin nous donne à boire un verre d’alcool de riz. ce sont ensuite des chants et des dansent qui clôturent la cérémonie. Les enfants sont vraiment bouche bée (on espère récupérer les photos …)

Le vie courante est assez rustique, nous avons par exemple de la soupe de riz au petit déjeuner, la douche est un robinet avec une bassine, les lessives se font à la main et il n’y a pas de lumière une fois que le soleil est couché. Mais ce sont surtout le insectes qui sont difficilement supportables. Moustiques, mini moucherons qui piquent, sauterelles, araignées, mille pattes, scarabées, fourmis et plein d’autres choses qu’on ne reconnaît pas. Le soir on se prend des animaux volants dans la tête et nos main et nos jambes se couvrent très vite de boutons. Heureusement les enfants ne se font pas trop piquer. Nous dormons peu la nuit. Il y a des bruits d’insectes très fort et des troupeaux de vaches avec leur cloche qui broutent dans le village. On passe la nuit à se réveiller, à se gratter et à attendre que ce soit l’heure de se lever. Heureusement ça vient vite parce que les « murs » de bambou laissent passer la lumière.

Mais ces désagréments seront vites oubliés. Nous retiendrons surtout la gentillesse et la simplicité de vie de la famille qui nous a accueillis. Leur vie sans connexion dans des maisons de bois d’une unique pièce sont un exemple fort de dépouillement. Nous sommes loin de notre maison de Toulon avec chauffe eau, congélateur, garage et fibre optique.

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